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Daniel Raffard de Brienne - Page 8

  • Fête de la Courtoisie, dimanche 13 juin à Paris

    radio courtoisie.pngCommunication de Radio Courtoisie

    Grande vente signature


    Dimanche 13 juin 2010

    de 14 à 19 h 00
    Espace Champerret à Paris

    Les auteurs invités aux émissions de Radio Courtoisie tout au long de l'année, dédicaceront les centaines de livres présentés à l'antenne.

  • Video sur l'hommage à Jeanne d'Arc

    jeanne.jpgTrès beau succès pour l'hommage à sainte Jeanne d'Arc comme en témoigne la video en ligne sur Gloria TV. On retrouvera aussi des reportages photo sur www.hommage-national.com.

    Sur ce même site, vous trouverez également les deux discours prononcés place des Pyramides, devant la statue de Jeanne d'Arc.

    D'ores et déjà, réservons sur nos agendas la date du 8 mai 2011 pour le prochain hommage à la Sainte de la Patrie.


    Gloria TV

    Hommage-national.com

  • Remise en question de la datation au carbone du Linceul de Turin

    Interrogations sur la technique, le prélèvement et les résultats

    ROME, Lundi 3 mai 2010 (ZENIT.org) - La question de la datation du tissu du linceul de Turin « est actuellement totalement ouverte », car, « du fait des possibles contaminations chimiques et biologiques survenues au cours des siècles - contaminations à vérifier et surtout à évaluer quantitativement - la « date radiocarbonique » obtenue en 1988 pourrait être notablement différente de la date réelle », explique le site officiel du Saint-Suaire.

    Les mises en cause de cette datation viennent de ces contaminations mais aussi d'autres failles dans la rigueur scientifique de l'examen. Rappelons aussi que d'autres disciplines de datation à la fois anciennes (type de tissu, type de tissage, de filage, par exemple) doivent également être prises en compte et que d'autres techniques modernes peuvent être utilisées (luminescence à l'infrarouge, mesure du degré de dépolymérisation de la cellulose, entre autres).

    L'examen au carbone 14 de 1988, effectué par trois laboratoires de Tucson, d'Oxford et de Zurich, a avancé une date entre 1260 et 1390. Or, on constate à la fois le manque de prise en considération de paramètres qui pipent les résultats, et d'autre part, des incohérences dans le prélèvement et dans les résultats publiés.

    Des paramètres « pipant » les résultats

    Le fondateur de la méthode de datation au carbone 14, Willard Frank Libby, nobel de chimie en 1960, recommande avant l'application de sa méthode de prendre en compte l'origine et l'histoire d'un objet pour diagnostiquer les contaminations possibles et intégrer ces paramètres aux résultats de l'analyse.

    La formation de l'image

    Or, il faudrait savoir la façon dont s'est formé l'image pour dater le suaire. On constate une « déshydratation et oxydation » du lin, peut-être dues à un rayonnement de type ultra-violet comme le suggèrent les travaux de l'ENEA (Organsme pour les nouvelles technologies, l'énergie et l'environnement, « Ente per le Nuove tecnologie, l'Energia e l'Ambiente ») de Frascati, près de Rome. Un rayonnement qui, interférant avec la myrrhe et l'aloès, peut avoir altéré la teneur en carbone 14.

    Un chercheur français Jean-Baptiste Rinaudon, expert en médecine nucléaire à Montpellier, a fait remarquer lui aussi que lors de la formation de l'image sur le tissu les réactions atomiques auraient pu provoquer l'enrichissement du tissu en C 14.

    L'histoire du linceul

    Plusieurs types de composantes relevées sur le suaire, et dues à son histoire, auraient dû être pris en considération : des éléments dus à l'environnement et des éléments dus au contact avec le corps du supplicié:

    1 - L'eau utilisée en 1532 pour éteindre l'incendie de la chapelle du château de Chambéry où le suaire était conservé.

    2 - Le reliquaire qui le conservait était en argent, ce qui a dû provoquer des réactions chimiques sous l'effet du feu : c'est ce que soulignent le chimiste russe - et baptiste - Dimitri A. Kouznetsov et Andreï Ivanov à Moscou, car le feu a fondu le reliquaire et des gouttes de métal sont tombées sur le tissu, provoquant une série de trous symétriques (la symétrie étant due au fait que le linceul était conservé plié) et de brûlures.

    3 - Les poussières, accumulées au cours de sa fabrication et de son histoire, y compris des résidus de cire.

    4 - Les micro-organismes, essentiellement des micro champignons, et des bactéries : leur présence « rajeunit » le tissu, a fait observer le microbiologiste américain Leoncio Garza-Valdès, mais aussi les spores et les pollens découverts et étudiés par le biologiste suisse Max Frei Sulzer sur des échantillons prélevés en 1973 et 1978 (plus de 50 plantes d'Europe, de Palestine et d'Anatolie) et par les israéliens Avinoam Danin et Uri Baruch qui ont découvert des traces de plantes originaires de la région de Jérusalem. Le savant américain Harry Gove, qui a effectué la datation, avoue lui-même que la « patine » due aux champignons et aux bactéries peut avoir « altéré » la datation.

    5 - Des éléments venus du contact du suaire avec le corps du supplicié avant les onctions (sang - sang humain, groupe AB, identifié en 1981 par Pierluigi Baima Bollone et les américains John H. Heller et Alan D. Adler -, sérum, cellules épithéliales) et les traces d'onctions de myrrhe et d'aloès

    Ces paramètres n'ayant pas été pris en considération, ils constituent un première source de contestation de la rigueur scientifique de cette méthode.

    Le prélèvement de l'échantillon

    Des incohérences se manifestent aussi dans la méthode de prélèvement et dans les résultats. Le site officiel du Suaire signale une méthode de prélèvement et des échantillons qui suscitent la perplexité des autres experts. Résumons les indices rendant les interrogations légitimes.

    Premier indice : Les responsables des trois laboratoires et le Dr Tite, du British Museum, nommé « garant » de l'ensemble de l'opération, ont exigé « d'exclure tout autre examen et tout autre chercheur, en refusant catégoriquement d'insérer la datation au carbone 14 dans un contexte multidisciplinaire d'études et d'examens à effectuer simultanément », comme d'autres experts le souhaitaient.

    Deuxième indice : Le prélèvement de l'échantillon a été fait sur un site unique (donc non représentatif de l'ensemble) et parmi les plus « pollués » et donc parmi les moins appropriés.

    Troisième indice : L'échantillon a ensuite divisé en trois parties à remettre aux trois laboratoires, mais ceux-ci ont donné des versions contradictoires à propos du poids et de la taille des échantillons.

    Quatrième indice : Sur la base des données officiellement communiquées, il ressort que l'échantillon prélevé pesait environ le double de ce qu'il aurait dû, si l'on se fonde sur le poids au centimètre carré du Suaire, calculé avec précision à l'occasion des examens de 1978 (donc, ou bien on a fourni des données erronées, ou bien ces données ne se référaient pas à l'échantillon du Suaire).

    Cinquième indice : Le test ne s'est pas fait « en aveugle » ! Or, les trois laboratoires avaient insisté sur la nécessité, pour garantir l'impartialité, d'exécuter le test « en aveugle » (c'est-à-dire en datant, en même temps que l'échantillon du Suaire, deux autres échantillons préalablement introduits dans des conteneurs anonymes, de manière à empêcher que l'on identifie lequel des trois était l'échantillon du Suaire). Or, eux-mêmes ne s'en sont pas tenu à cette exigence. D'une part le tissu du Suaire est parfaitement reconnaissable, d'autre part, les analystes ont voulu assister personnellement au prélèvement (ils l'ont vu de près !) . Enfin, l'âge des autres échantillons a été communiqué aux trois laboratoires avant l'opération de datation !

    Sixième indice : Les résultats fournis par chacun des trois laboratoires présentent une non négligeable « dishomogénéité », problème qu'il n'a pas été possible de discuter et d'approfondir en raison du refus, de la part des responsables des laboratoires, de fournir les « données primaires » -   c'est-à-dire non encore interprétées et comparées - en leur possession.

    Les contestataires des résultats

    Les principales contestations sont venues d'un ingénieur italien de Milan, Ernesto Brunati, qui a trouvé, dans la relation des résultats du carbone 14 publiée dans la revue américaine « Nature » (16 février1989) une donnée fausse. Et une étude de l'université de La Sapienza de Rome, menée par les statisticiens italiens Livia De Giovanni et Pierluigi Conti a démontré l'existence d'une erreur de calcul qui rendait non fiable le résultat des examens.

    Les travaux d'un groupe de 4 statisticiens publié en avril 2010 par l'institut italien de statistique remet aussi en question la cohérence des résultats.

    Giulio Fanti, professeur de Mesures mécaniques et thermiques de l'université de Padoue, Marco Riani, de l'université de Parme, Fabio Crosilla, de l'université de Udine et Anthony C. Atkinson, de la London School of Economics, ont en effet examiné statistiquement les 12 datations produites par les 3 laboratoires.

    C'est cette étude qui montre que les échantillons ne peuvent pas venir d'une même source. Or, si les résultats publiés semblent être issus de tissus différents, c'est soit en vertu d'une erreur (on aurait prélevé non pas un échantillon du Suaire mais un échantillon de l'étoffe du rapiéçage de 1534), soit parce que les échantillons prélevés ont subi une contamination non uniforme. Dans les 2 cas, les résultats ne peuvent pas être considérés comme « concluants », estiment les auteurs.

    Refaire des examens

    Ces différences, sur l'échantillon de 10 mm x 7 mm, appliquées statistiquement à toute la longueur du linceul de Turin conduisent à cette conclusion : trop de différences et donc, l'examen aurait dû être refait.

    Emanuela Marinelli, professeur en sciences naturelles et géologiques, membre du Centre romain de sindonologie, organisatrice du congrès mondial Sindone 2000, auteur de livres, conclut : l'échantillon a été prélevé sur un angle « contaminé et raccommodé ».

    Un expert d'Oxford, Christopher Bronk Ramsey reconnaît le « conflit » entre les données et invite à « un regard critique sur les preuves ». Il réclame même qu'on produise une « histoire cohérente » pour arriver « à la vérité ».

    Anita S. Bourdin

    Source : ZENIT

  • Le film "Veilleurs dans la nuit", disponible en DVD

    veilleurs.jpg

    Ce film d'Yvon Bertorello et d'Eddy Vicken a reçu le prix "Laurier Première oeuvre, prix Marcel Julian", remis par Mgr Luigi Ventura, Nonce Apostolique pour le Saint-Siège à Paris. Parmi les nombreux invités à l'événement, Dom Louis-Marie, jeune abbé de l'abbaye Sainte-Madeleine du Barroux.

    "Le grand mérite du DVD est celui d'avoir réalisé une œuvre tout à fait commercialisable (cela veut dire, dans le meilleur sens du terme, dont tous les consommateurs peuvent bénéficier), mais aussi de ne pas être tombé dans le politically correct, qui est le "religieusement aligné" (...) "On remarque aussi une contestation juste et parallèle de l'actuel monde de l'hédonisme et de la consommation sauvage".*

    Pour voir un extrait du DVD, cliquez ici.

    Pour le commander, cliquez ici.

    Ce film peut aussi s'acheter à la FNAC mais il est évidemment préférable de le commander à l'abbaye à l'aide du lien ci-dessus.

     

    * Extraits de la lettre "Correspondance européenne" n° 216 du 20 avril 2010, page 6 (Correspondance européenne, 39, avenue des Champs Elysées, 75008 Paris)

  • Riposte catholique aux manipulations de France 2

    Daniel Hamiche a fait parvenir ce jour une lettre recommandée avec accusé de réception à M. Patrick de Carolis, en sa qualité de Président de France Télévision, à M. Patrice Duhamel, en sa qualité de Directeur Général de France Télévision, en charge des Antennes, des Programmes et de l’Information, et à Mme Nathalie Darrigrand, Directrice de France Télévision, chargée de l’Unité des Programmes et des Magazines de Société, dont voici le contenu :

    « À l’initiative de Capa Télévision, j’ai été invité le samedi 10 avril dernier par ce producteur et France 2 à me présenter à votre siège pour participer à l’enregistrement d’un débat sur des thèmes qui m’avaient été indiqués par la rédaction de l’Agence Capa comme devant porter sur le « traditionalisme » catholique et les « écoles hors contrat » catholiques, thèmes sur lesquels je possède quelque compétence sans que, pour autant, cela me constitue « autorité(s) ou représentant(s) de l’église catholique » comme l’insinue abusivement le communiqué de presse de France 2 du 13 avril suivant.

    Il s’avère que le reportage (…) qui a été diffusé sur le plateau de France 2 aux participants avant le lancement du débat ne correspond pas aux thèmes annoncés, mais qu’il présente de manière caricaturale, approximative et contraire à la déontologie journalistique, un groupe politique de Bordeaux, une paroisse catholique et une école hors contrat de cette même ville, comme un réseau de complicités d’organisations antisémites, racistes et xénophobes.

    Ce sont là des procédés inqualifiables auxquels je n’entends être impliqué d’aucune manière.

    En effet, je n’ai accepté de venir sur le plateau de France 2 que sur la foi des thèmes qui m’avaient été annoncés, lesquels étaient fort éloignés du reportage visionné et de ses méthodes indignes dont je n’ai pu prendre connaissance qu’une fois présent sur le plateau.

    Je tiens à rappeler énergiquement que je n’ai, ni avant ni pendant ni après cet enregistrement, accordé à Capa Télévision ou à France 2 mon accord positif, écrit ou verbal, à la captation, à la diffusion ou à l’exploitation de mon image, de mon nom, de mes qualités, de ma voix ou de mes propos et certainement pas dans ce contexte et ces conditions-là.

    Par conséquent, n’entendant pas, du fait de ma seule présence, cautionner ou donner l’impression de cautionner les méthodes des réalisateurs de ce reportage des « Infiltrés », que le service public semble avaliser, et, en tout état de cause, étant seul titulaire de mes droits et notamment de mon droit à l’image, je vous interdis de diffuser mes nom et qualités, ainsi que toute image de moi, ma voix ou miens propos enregistrés sur le plateau de France 2 le samedi 10 avril dernier, que ce soit le mardi 27 avril prochain à l’heure indiqué par votre communiqué susmentionné, ou à toute autre heure, ou à toute autre date, ou sur tout autre réseau télévisé, médias ou supports.

    Je vous prie de prendre note de ma demande expresse et d’en avertir avec diligence et exactitude les différents services concernés de France 2. »

    AL

    Source : Riposte catholique

  • Vendredi saint

    Christ_en_croix_pics-300x206.jpgLe vendredi saint est un jour de deuil, le plus grand qui soit. Le Christ entre dans la mort. Conséquence du péché, l’emprise de la mort sur toutes nos vies humaines s’étend jusqu’au chef de l’humanité, le Fils de Dieu fait homme.


    Mais, tous les chrétiens le savent, cette mort que Jésus a partagée avec nous, et qui fut pour lui si atroce, répondait aux desseins de Dieu sur le salut du monde. Imposée par le Père à son Fils, elle fut acceptée par lui pour notre rédemption. La croix du Christ, dès lors, c’est la croix des chrétiens. Hier, déjà, nous le chantions: « Pour nous, toute notre gloire est dans la croix de Notre Seigneur Jésus-Christ »; aujourd’hui encore, l’Eglise le répète et présente la croix elle-même à notre adoration: « Voici le bois de la croix, qui a porté le salut du monde. »

    Par là, le vendredi saint, qui reste un jour de deuil, est aussi le jour qui a rendu l’espérance aux hommes; il conduit à la joie de la résurrection.

    Source : DICI

  • L'hommage de Philippe Randa à Serge de Beketch

    Serge de Beketch1.jpgSerge André Yourevitch Verebrussoff de Beketch – né le 12 décembre 1946 à Tours et décédé mort le 6 octobre 2007 à Paris – était un journaliste et un scénariste de bande dessinée français. Il fut en particulier co-fondateur et animateur sur Radio Courtoisie, ainsi que fondateur et animateur du Libre Journal de la France Courtoise.

    Philippe Randa lui avait consacré un chapitre de son livre Ils ont fait la guerre : les « écrivains guerrier » : Fils et deux fois petit-fils de guerrier, ainsi que sa chronique hebdomadaire du 10 octobre 2007 : Un albatros s’en est allé.

    Fils et deux fois petit-fils de guerrier

    Si quelqu’un a une lourde hérédité guerrière, c’est bien Serge de Beketch : être le petit-fils d’un officier supérieur français qui gagna ses galons en pourfendant les Prussiens dans les tranchées de Verdun et celui de l’aide de camp du général Denikine qui combattit les bolcheviques dans les steppes Russes… en même temps que le fils d’un légionnaire qui « tomba » à Diên Diên Phu, et d’une manipulatrice radio de l’armée de l’air, n’est assurémment pas chose courante.

    Né en 1893, Wladimir de Beketch, passé par le Corps des cadets – pages impériaux ; correspond au lycée français de « La Flèche » – se retrouve, à la révolution bolchevique, aide de camp du général Denikine. Spécialiste des chars, il est un des premiers à obtenir la médaille de Saint-Georges pour avoir détruit trois blindés ennemis. Promu « officier du génie », il fait construire des ponts et creuser des galeries sous les lignes ennemies dans le but d’aller y poser des bombes.

    Un des tous premiers à être décoré

    de la médaille de Saint-Georges !

    - Ne sachant pas nager, mais devant surveiller les travaux d’établissement d’un pont, mon grand-père se laissait porter sur l’eau par des vessies de porc gonflées. Bien entendu, les Rouges tiraient sur lui depuis la rive opposée et il craignait plus qu’une balle ne crève ses bouées que d’être lui-même directement touché.

    En 1920, replié avec ses hommes dans le port d’Odessa, seul endroit à ne pas encore être occupé par les Rouges, Wladimir de Beketch découvre dans un hangar une superbe limousine. N’étant pas un modèle de prudence, il décide aussitôt, malgré l’encerclement ennemi, de partir faire le tour de la ville avec son chauffeur, fanion tsariste en tête. Il doit y avoir un Dieu pour les fous ou les inconscients, puisque les Rouges le laisseront passer et repasser lui présentant même les armes. Ils le prenaient sans doute pour un plénipotentiaire.

    - À Odessa, la maison de famille est cette formidable propriété qui borde le côté est des escaliers de la ville et sur lequel on voit dévaler une voiture d’enfant, dans le célèbre film Potemkine, d’Eisenstein. Sous les Rouges, elle était devenue la maison des pionniers. La salle de bal a été transformée en piscine.

    Quelques jours après l’épisode de la limousine, Wladimir de Beketch réussit à faire évacuer ses hommes grâce à un bateau anglais qui livrait des motos.

    - Mon grand-père fit jeter les motos à la mer pour pouvoir embarquer ses soldats. Ils furent tout d’abord remorqués par un batiment britannique qui s’était proposé de les sortir de la Mer Noire. Seulement, arrivé au beau milieu de celle-ci, les britanniques reçurent l’ordre de ne plus intervenir dans la guerre civile russe.

    Le commandant de sa Gracieuse Majesté brise aussitôt les amarres et les Blancs n’ont plus d’autre solution que de se laisser porter par les courants. Ils débarquent finalement en Roumanie, du côté de Constanza.

    Avec sa femme, la princesse Verebrussova, Wladimir part à pied vers la France. Chemin faisant, leur fils Youri voit le jour en 1922 à Pancevo (Yougoslavie).

    En France, où elle arrive l’année suivante, la famille s’installe à Tours où Wladimir travaille dans une usine de Saint-Pierre-des-Corps. Membre fondateur du NTS, il est intégré en 1939 dans l’armée française avec le grade de capitaine. Sa carrière militaire prend fin lorsqu’il est grièvement blessé par une bombe qui l’ensevelira sous plusieurs tonnes de gravats.

    Trois fois évadés, trois fois repris…

    Son fils Youri, comme tout bon fils d’immigré russe, fait ses premières armes à l’école des Cadets, cette école impériale russe reconstituée en France. Il effectue ensuite son service militaire dans les Spahis. Arrive 1940 et les chars de Guderian. Fait prisonnier, Youri est libéré, mais bientôt envoyé en Allemagne au titre du STO.

    - Mon père s’évadera et sera repris à trois reprises. Il finira en forteresse. La correspondance entre mes parents est assez étonnante en ce sens que mon père parlait de son existence de prisonnier et que mon mère lui répondait en lui racontant sa vie parisienne.

    De retour de captivité, Youri reprend des études de médecine. En 1949, il devient à Lodève directeur d’une des toutes premières maisons pour handicapés. Quelques temps plus tard, il part à Marseille pour acheter un cabinet médical.

    - Et nous ne l’avons plus revu, explique son fils. Sans doute déçu par sa vie civile, manquant des fonds nécessaires à l’achat du cabinet médical convoité, mon père s’est engagé à la Légion, sous son véritable patronyme, mais en tant qu’apatride, et a été envoyé à Sidi-

    Bel-Abbès. Nous sommes restés sans nouvelles de lui jusqu’à la parution en 1950 d’un numéro de Paris-Match qui publia la photo de plusieurs nouveaux engagés dans la Légion. Parmi eux, ma grand-mère l’identifia tout de suite et avec certitude. D’ailleurs, elle avait toujours été persuadé qu’il était devenu légionnaire.

    En 1950, Youri a une permission libérable. Il revient à Paris pour retrouver sa famille, mais celle-ci a déménagé sans laisser d’adresse. Youri se rengage alors pour cinq ans à la Légion et saute le 24 mars 1954 sur Diên Biên Phu.

    - Un des amis de mon père, que je n’ai rencontré qu’en 1977, m’a confié ce qu’il lui avait déclaré à cette époque : « Écoute, je me suis porté volontaire pour Dien. Je ne vais pas en revenir, je le sais. Il faudra que tu ailles voir ma famille. J’ai deux fils (il était parti avant la naissance de son second enfant, mais les Beketch n’avaient toujours eu que des enfants mâles) et tu leurs dira que je me suis battu contre les communistes ». Mon père était obsédé par la lutte contre les Rouges.

    Dans la nuit du 19 avril, cet ami de mon père a été réveillé par le hurlement effroyable du chat noir, mascotte de mon père. Il sortit de sa tente et trouva l’animal décapité. Terriblement choqué, il se précipita dans le poste-radio pour obliger l’homme de garde à appeler Diên Biên Phu et à demander des nouvelles du sergent Beketch. On lui a immédiatement confirmé que ce dernier venait tout juste d’être tué par un éclat de mortier qui lui avait arraché la tête.

    Si Serge n’a connu les circonstances de la mort de son père qu’en 1977, toute sa famille avait appris l’événement le jour même.

    - Nous étions tous, ma grand-mère, ma mère, mon frère et moi dans la salle-à-manger en train de dîner, quand, soudain, le cadre posé sur le buffet et qui contenait la photo de mon père a basculé. Ma grand-mère s’est aussitôt dressée en déclarant : « Youri est mort ! » Puis elle a ajouté : « D’ailleurs, je le savais : depuis quelques temps, je fais toujours le même rêve ». Mon père est assis dans son fauteuil, les bras tendus et me dit : « Merci de m’avoir envoyé Youri ! » Dans les jours qui suivirent, ma grand-mère a adopté un petit chat noir, baptisé « Mourzik » (diablotin) qui était le surnom donné dans son enfance à Youri et elle nous répétait sans cesse, à mon frère et à moi : « Ce chat, c’est votre père réincarné ! »

    Un ancêtre, ministre de Jules Ferry…

    Côté maternel, Serge de Beketch compte également des guerriers. Son grand-père Pierre Higell, dont la famille a fuit l’Alsace en 1871, sera nommé officier au feu en 1916 pendant la bataille de Verdun où toute son unité a été décimée.

    Responsable du ravitaillement en pommes de terre pendant l’Occupation, il est arrêté à la fin de la guerre et aussitôt libéré. Il avait créé un réseau. Gaulliste convaincu, il mourra en disant de Serge, alors rédacteur en chef de Minute : « Je ne comprendrais jamais que mon petit-fils soit rédacteur en chef d’un journal de gauche ».

    Quant à l’oncle de Pierre Higell, il s’agit ni plus ni moins que du célèbre amiral Cloué (dont une rue de Paris porte le nom), ministre de la Marine de Jules Ferry, qui s’est caractérisé par son anglophobie et qui fut privé de son portefeuille comme « complice de la Réaction ».

    L’école des fils de tués de l’Armée de l’Air

    Fils de Youri de Beketch, un sergent, et de Jacqueline Higell, un capitaine, Serge se retrouvera tout naturellement placé à l’école militaire des pupilles de l’Air à Grenoble.

    - Les puristes diront que ce n’était pas une école militaire, car elle était réservée aux orphelins et n’exigeait donc aucun engagement volontaire des élèves. Seulement, nous avions une fanfare, recevions une véritable préparation militaire et portions des uniformes. Ces derniers étaient plutôt marrants : blouson et pantalon de golf en drap bleu, béret, chemise blanche, mi-bas et chaussettes blancs. C’était quasiment l’uniforme de « Jeunesse et Montagne ». Quant à la discipline, elle était réelle et n’avait rien à envier à l’autre.

    Serge de Beketch entre dans cette école de « fils de tués de l’Armée » à dix ans et en sort sept ans plus tard. Il garde un excellent souvenir de cette période. Parmi les gens qui ont fréquenté le même bahut, citons le comédien Christian Barbier et Jean Sarrus, l’un des charlots.

    - Au moment de l’OAS, on a eu dans la même classe le fils de l’assassin présumé et celui de la victime, le commandant Poste.

    Parmi nos professeurs, il y avait Delrieux, l’ancien mitrailleur français de la RAF et Poncet, père du navigateur qui, avec Janichon, a cherché le passage nord-ouest.

    Après avoir quitté cette école, Serge de Beketch fera divers métiers avant de trouver sa voie dans le journalisme, tour à tour rédacteur en chef de Minute et de National Hebdo avant de fonder le décadaire Le Libre Journal de la France Courtoise tout en animant chaque semaine une émission sur Radio Courtoisie. On le voit, si la vie lui a fait choisir la plume plutôt que le fusil d’assaut, la cible des Beketch reste la même.

    Un albatros s’en est allé

    C’est un dernier témoin d’une époque désormais révolue. Une époque que les enfants du XXIe siècle n’ont forcément pas connue. Une époque de sombre traversée de désert politique pour les nationalistes français, puis de renaissance sur fond de diabolisation ; une époque où la presse ressemblait encore plus ou moins à ce qu’elle avait été depuis sa création, avant la révolution internet… C’étaient les années post-68 ! Avec le terrorisme intellectuel de la gauche, l’exhibition (plus que la libération) sexuelle, les chocs pétroliers, l’immigration incontrôlée rapidement devenue incontrôlable et l’apparition de ces longues durées de chômage dont certains de se relèvent plus… C’étaient les années Giscard, les années Mitterrand, les années Chirac, les années de ceux qui ont le souvenir nostalgique de leur vingt et quelques années…

    Ce témoin, c’était Serge de Beketch, emporté voilà quatre jours par ce qu’il est convenu d’appeler les suites d’une terrible maladie.

    Je laisse à d’autres le soin de vanter ses qualités forcément inestimables autant qu’innombrables. La mort a au moins cet avantage qu’on vous pare subitement de toutes les qualités qu’il n’était pas question de vous reconnaître de votre vivant. On y passe tout autant sous silence vos défauts. La convenance l’exige, paraît-il. Paix aux cendres chaudes.

    Mais la convenance est-elle vraiment de mise avec Serge de Beketch qui, toute sa vie durant, s’en est allègrement moqué, au grand dam de ses amis encore plus que de ses ennemis ?

    Déjà, il avait une lourde hérédité qui ne le faisait pas bien voir des grands démocrates de progrès, qu’ils soient estampillés socialistes ou communistes : petit-fils de l’aide-de-camp du général Denikine, chef des armées blanches en Russie impériale et fils d’un sous-officier de légion étrangère « mort pour la France » à la bataille de Dien Bien Phu, comment voulez-vous qu’il portât plus que ça les gens de gauche dans son cœur ? Aujourd’hui que le communisme n’est plus grand chose, on peut dire de celui-ci du mal sans trop de danger. Les gens de droite ne s’en gênent pas. Mais durant les années giscardo-mitterando-chiraquiennes, il n’était guère conseillé de s’y risquer.

    Serge de Beketch se jeta dans le politiquement incorrect avec une allégresse frôlant, il faut bien le dire, la folie pure : pilier de l’hebdomadaire Minute où il entra comme pigiste avant d’en être propulsé un quart de siècle plus tard son directeur de la rédaction après avoir dirigé entre temps celle de National Hebdo, autre hebdomadaire, encore plus exécré des bien-pensants.

    Puis, jugé par trop de monde « incontrôlable », il avait créé ce Libre Journal de la France courtoise qui paraît tous les dix jours depuis maintenant presque quinze ans… six ans après avoir co-fondé avec Jean Ferré Radio Courtoisie où il y animait une émission toutes les semaines.

    Et dire qu’il se définissait volontiers comme un paresseux congénital – je crois bien qu’il ne plaisantait pas et qu’il en était sincèrement persuadé – tandis que les vrais travailleurs se reconnaissent aujourd’hui plutôt cramponnés à leurs avantages acquis et aux 35 heures de madame Aubry.

    Ami déclaré de Jean-Marie Le Pen, on ne se gêna pas pour lui faire porter l’étoile jaune la plus infâmante qui soit depuis un demi-siècle: celle de l’antisémite furieux… oubliant toutefois qu’il s’était s’engagé en 1967 dans Tsahal à l’occasion de la Guerre des six jours et qu’il fut le co-fondateur quelques années plus tard du Cercle d’amitié française juive et chrétienne (avec Bernard Antony, Alain Sanders, Jean-Pierre Cohen et Pierre Semour).

    Il fut également franc-maçon et ne s’en cacha jamais, surtout après avoir rompu assez brutalement avec les obédiences qui l’avaient si profondément déçu. Depuis, il n’était guère tendre envers les frères trois points. Au moins avait-il approché de près le Grand Architecte de l’Univers autrement qu’à la lecture de quelques livres de fantasmes aussi obsolètes que maniaquo-complotistes… Ça ne l’empêcha pas, toutefois, de conserver nombre d’amis maçons, à tel point qu’on aurait pu parfois se demander non pas qui était frère dans son entourage… mais qui ne l’était pas. J’exagère ? Sans doute, mais ça l’aurait bien fait rire et il était vraiment trop mal placé pour reprocher à qui que ce soit d’exagérer.

    Car Serge de Beketch exagérait, il faut bien le dire quand même ! En tout ! En journalisme, en politique, en religion, mais encore plus, peut-être, en amitié. Ça lui donnait un côté Don quichotte, un peu maladroit, gaffeur, irritant autant que touchant, bref un côté albatros, vous savez ce vaste oiseau des mers auquel Charles Baudelaire a consacré un de ces plus beaux poèmes.

    C’est que Serge, en fait, et pour tout vous avouer, était bien semblable au prince des nuées ; il hantait la bêtise et se riait des juges… Il s’en était retrouvé forcément exilé au milieu des huées de la bien-pensance… sauf que lui, ses ailes de géant, personne n’était parvenu à les couper !

    In memoriam
    Philippe Randa


    Le site Serge de Beketch (archives), c'est à ce jour 200 émissions et 492 heures d'archives disponibles en ligne. C'est une très belle oeuvre de mémoire et un grand plaisir de pouvoir écouter ou  réécouter cet irremplaçable journaliste de talent et ses innombrables invités dont certains sont disparus. Pour accéder au site, il suffit de cliquer sur le lien suivant :

    Serge de Beketch