Organisée par Radio Courtoisie, la Fête de la Courtoisie aura lieu le dimanche 15 juin à l’espace Champerret à Paris.
323 bis rue de Charenton, 75012 Paris (métro Porte de Charenton)
Venez nombreux rencontrer plus de 350 auteurs qui dédicaceront leurs ouvrages, les patrons d’émissions et auditeurs de Radio Courtoisie
Entrée : 15 € (gratuite pour les enfants
Actualité - Page 3
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Fête de la Courtoisie, le dimanche 15 juin
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Photos du pélerinage de Chartres 2008
La Porte Latine, le site de la Tradition catholique en France a eu l'excellente initiative de mettre en ligne de nombreuses photos du pélerinage de Chartres 2008.
Pour les voir, il vous suffit de cliquer sur le lien suivant :
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L'école Notre-Dame de Fatima
Nous avons le plaisir de vous annoncer une pièce de théâtre de Fabrice Hadjadj, jouée au profit de l’école Notre-Dame de Fatima (La Chapelle-d’Armentières, département du Nord). Le 24 mai 2008, à 20h00.
la pièce s’intitule "A quoi sert de gagner le monde?".
Cette petite école d’enseignement primaire fut fondée en 1989 par soeur Daniel-Marie de l’Incarnation (photo ci-contre), aidée de quelques laïcs. Daniel Raffard de Brienne oeuvra de façon importante pour cette ouverture, ne ménageant ni son temps, ni son aide.
Pour toute information merci de contacter Marie-Cécile Barberousse au: 03.20.30.82.32
Théâtre du collège de Marcq-en-BaroeulEtre grand ou petit ? Fort ou faible
Théâtre de Fabrice Hadjadj (« A quoi sert de gagner le monde », chapitre 5, scène II)
[Rencontre plutôt fraîche entre les deux étudiants en Sorbonne : Ignace de Loyola et François Xavier. Ignace est arrivé à Paris pour faire des études à l'université. Il partage sa chambre avec deux autres étudiants : Pierre Favre et François-Xavier.
François-Xavier fait ses études en vue d'obtenir un haut rang dans l'Eglise, un rang digne de sa famille. Il est également un grand sportif : il fait du saut en hauteur. Plus tard Ignace dira de François-Xavier qu'il était la pâte la plus dure qu'il n'ait jamais rencontrée !
Récit d'une rencontre entre ces deux étudiants, vu et imaginé par Fabrice Hadjadj.
- IGNACE DE LOYOLA – Maître François,
comme je suis heureux de vous voir !
- FRANÇOIS-XAVIER – Pas moi. Et je ne vous
cacherai pas que d'avoir à partager cette
chambre seul avec vous m'indispose.
- IGNACE DE LOYOLA – Oh ! je ne vous
importunerai pas plus longtemps. Je m'en
allais. C'est bientôt l'heure des vêpres.
- FRANÇOIS-XAVIER – Bon vent ! allez prier
pour le salut de mon âme.
- IGNACE DE LOYOLA – Je n'y manquerai pas…
Au fait, je voulais vous féliciter pour votre
nouvel exploit de saut en hauteur.
- FRANÇOIS-XAVIER – Vous étiez sur l'île Notre-Dame ?
- IGNACE DE LOYOLA – Parmi la foule je vous ai applaudi. […]
[Suite à sa blessure reçue au siège de
Pampelune, Ignace vit une conversion
intérieure profonde : il renonce à être
chevalier et choisit d'être « chevalier de la Croix ».]
- IGNACE DE LOYOLA – Maître François, à ce
sujet, votre ignare de Loyola aurait une question à vous poser […]
- IGNACE DE LOYOLA – Nos docteurs en
Sorbonne nous enseignent que l'orgueil
est le vice qui engendre tous les autres
Et notre pire ennemi.
- FRANÇOIS-XAVIER – C'est vrai.
- IGNACE DE LOYOLA – Dites-moi donc : celui
qui arrive à vaincre son orgueil, à se
vaincre soi même pour reconnaître qu'il
n'est rien que par Dieu,
Celui-là est-il faible ou fort,
Grand ou petit ?
- FRANÇOIS-XAVIER – Il est fort et grand
puisqu'il a vaincu l'ennemi le plus
redoutable.
- IGNACE DE LOYOLA – Mais vaincre son
orgueil, n'est-ce pas se faire petit ?
N'est-ce pas se faire toujours plus petit,
minuscule,
Un pou,
Une puce du Tout-Puissant ?
Alors être grand c'est se faire petit, et
réciproquement.
Etre vaincu par Dieu, c'est être plus que
vainqueur.
Etre terrassé par le Très-haut c'est sauter
infiniment plus haut
Que par ses propres forces.
[…]
- IGNACE DE LOYOLA – François...
Vous pouvez très bien être docteur et
rester simple, riche et rester pauvre de
coeur, évêque et rester humble sous la
chape cousue d'or.
Si vous êtes assez fort pour que cela ne
vous tourne pas la tête.
C'est peut-être cela le plus difficile.
Parce que pour nous, orgueilleux que nous
sommes,
Le chemin le plus dur n'est pas celui qui monte
Mais celui qui descend.
Et il faudra bien descendre un jour,
Tout à l'heure, dans un trou de terre meuble,
Alors que restera-t-il ?
A quoi sert de gagner le monde si l'on
vient à perdre son âme ?
- FRANÇOIS-XAVIER – A quoi sert de gagner le monde ?
Mais cela sert à tout !
- IGNACE DE LOYOLA – A tout perdre, tout à l'heure.
On se gonfle en baudruche, d'autant plus
gros qu'on est plus vide, d'autant plus
volumineux qu'on éclatera plus fort.
On est comme le bétail qu'on gave, qui
engraisse et dans son saindoux se réjouit
sans comprendre. […]
Sans voir que c'est pour l'abattoir.
Pour l'abattoir, François,
Car on a oublié Celui qui est
Et sa Vie qui seule est éternelle.
[…]
Le chemin le plus dur est celui qui
descend. Descendez, François, mais descendez bien !
Le plus dur n'est peut-être pas d'être
modeste, mais d'avoir assez d'ambition,
Assez d'ambition pour faire craquer notre suffisance,
Assez d'ambition pour ne demander rien
de moins que tout.
Mais nous sommes mesquins, François,
Nous demandons quelque chose et
toujours moins que tout : une brioche pour
notre quatre heures, un oreiller pour notre nuque raide…
Nous demandons à Dieu moins que Lui-même,
Nous demandons que la blessure se ferme
au lieu qu'elle se distende aux dimensions du monde,
Qu'elle écarte ses bords comme des lèvres qui crient,
Qu'elle s'ouvre, cette méchante plaie,
Qu'elle s'ouvre encore immense comme
un ciel noir qui se déchire et laisse
soudain passer la lumière…
- FRANÇOIS-XAVIER – Descendre ?
C'est vrai que j'ai peur de descendre, moi.
C'est vrai que moi j'ai peur de demander
tout et de risquer de perdre quelque chose.
J'ai peur, moi, que mes jambes soient brisées…
Peur de mourir, moi… Peur de moi me
perdre… Peur d'être dépossédé mais alors
peur de m'attacher aussi, peur de
m'attacher aujourd'hui par peur d'être
dépossédé demain…
Je ne sais plus ce que je dois choisir.
Monter ? descendre ? sauter ? boiter ?
Descendre ?
Comment aurais-je la force de descendre ?
- IGNACE DE LOYOLA – Il y a quelqu'un qui
nous a précédés tout au fond, François,
Qui nous a devancés tout au fin fond de la détresse
Et qui tout en bas a jeté son ciel
Et dans la fosse de notre misère,
Sa Miséricorde…
Avec cette Croix, il nous offre tout.
Avec cette Croix qui nous tend de toutes parts à l'extrême
Et qui joint le ciel et la terre et l'orient et l'occident…
- FRANÇOIS-XAVIER – Ignace, vous me donnez
envie de vous casser l'autre jambe.
- IGNACE DE LOYOLA – Il est déjà tard. Avec
ce sautillement obligé, je m'en vais à l'office du soir. -
Pélerinage de Pentecôte 2008
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Des catholiques SDF à Amiens
Voici un juste combat que n'aurait pas dédaigné Daniel Raffard de Brienne, lui qui oeuvra pour l'ouverture ou le maintien de tant d'établissements religieux (Prieuré de la Sainte-Croix à Croix, école Notre-Dame de Fatima à la Chapelle d'Armentières, etc.) : celui des catholiques que l'on appelle maintenant les catholiques SDF d'Amiens.
SDF car privés d'église pour n'avoir pu conserver la chapelle du Bon Pasteur (rue Daire) qu'ils louaient depuis 1983, ils se heurtent au refus catégorique des autorités ecclésiastiques de leur prêter l'une des nombreuses églises vides du diocèses.
L'évêque, Mgr Bouilleret, fort peu charitable, s'accomode très bien d'une situation obligeant les catholiques fidèles à la Tradition à assister à la messe, dehors, par tous les temps, ce que ne comprennent pas les fidèles du diocèse. Le site Internet réalisé par les organisateurs de ce mouvement rapporte un certain nombre de témoignages éloquents.
Comme bien souvent, hélas, cette intolérance est un triste privilège réservé aux catholiques traditionalistes puisque Mr Bouilleret a récemment autorisé, dans la cathédrale d'Amiens, des Australiens anglicans à célébrer leur office.
Le site Internet mérite un détour.
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Joyeuses Pâques
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Dom Gérard est décédé
Merci !
"Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères ou ses soeurs, ou son père ou sa mère... recevra le centuple, et héritera de la vie éternelle."
Tel est au terme de sa vie terrestre, le paradoxe de Dom Gérard, qui est aussi le paradoxe de la chrétienté. En embrassant la vie religieuse, en renonçant aux joies terrestres de la vie familiale, il est devenu le père, bien plus que les pères selon la chair. Un père que beaucoup de fils et de filles selon l'esprit, bien au-delà des monastères qu'il a suscités, pleurent aujourd'hui.
Sa vie fut marquée par ces renoncements, ces abandons entre les mains de la Providence. Ainsi quitta-t-il sa première famille bénédictine pour une forme d'hermitage... Il allait fleurir, cet hermitage, "au centuple", dans la majestueuse couronne de pierres qui a rebaptisé une colline du Barroux.
L'âge venant, le Père Abbé se dépouilla même de cette paternité qui lui avait été donnée sur ses moines, choisissant la retraite (mais comme on parle d'une retraite spirituelle) de l'humble frère se remettant entre les mains de ses propres fils. Mais qui peut imaginer qu'aujourd'hui, entré dans cette vie éternelle dont il chérissait la promesse, "Frère Gérard" ne veille plus paternellement encore sur ceux qu'il laisse orphelins ? Au centuple !
Il y à aussi ces renoncements auxquels Dom Gérard ne consentit jamais. La réforme liturgique prétendait le dépouiller de ce que Dieu nous a donné pour Lui plaire : cette avance sur hoirie qu'est l'office divin, ciel sur la terre... Ah, ça, non ! Abandonner le grégorien ? Laisser son regard, sa voix, ses oreilles, son esprit se détourner de l'essentiel ? Jamais ! Et cette avidité-là fut elle aussi récompensée, dès ici-bas, dans les chants qui retentissent sept fois par jour, et davantage, dans l'abbatiale du Barroux, échos fidèles des psalmodies bénédictines qui ont façonné et fécondé l'Occident.
Itinéraires fidèles, reconquêtes des coeurs et des nations qui ont besoin de se tourner vers la Croix, amour jaloux du beau parce que Dieu est la beauté même... Dom Gérard est le moine-soldat qui prêchait tout cela, encourageant sans crainte de déplaire tout combat humain pour la restauration patiente de la chrétienté. Mais pour notre mariage, il nous offrit son livre, Primauté de la contemplation. Paradoxe, encore ? Oui, mais avant tout, brûlante et exacte vérité dont il avait fait l'expérience et à laquelle il avait tant sacrifié, avec le sourire. Ce sourire malicieux et plein de bonté, si français, qui nous manquera tant.
Jeanne Smits (Présent, samedi 1er mars 2008)
Daniel Raffard de Brienne avait suivi plusieurs retraites spirituelles dans la si belle abbaye Sainte-Madeleine du Barroux. Il y avait aussi donné des conférences, notamment sur le Saint Suaire et éprouvait une grande admiration pour Dom Gérard.