Les 1er et 2 septembre se déroulaient à Chiré-en-Montreuil (près de Poitiers) les 37émes Journées Chouannes. A cette occasion, son fils Arnaud a tenu à rendre hommage à son père, Daniel Raffard de Brienne :
Bonjour et je remercie Jean Auguy de me permettre de prendre la parole pour rendre hommage à mon père, Daniel Raffard de Brienne. Cet hommage aura au moins la qualité qui convient à ce genre d'exercice : la briéveté. de plus, il est particulèrement délicat de rendre hommage à son propre père, moins de deux mois après son décès. Cela suppose sobriété et pudeur, j'essaierai donc d'en faire preuve.
Daniel Raffard de Brienne est décédé le 7 juillet, date hautement symbolique puisque c'est comme vous le savez, la date de publication par le pape Benoît XVI du Motu Proprio Summorum Pontificum libéralisant la messe tridentine pour laquelle mon père a tant oeuvré.
Cette coïncidence surprend quand on sait l'énergie qu'il déploya pendant tant d'années pour cette Messe de toujours, celle de Saint Pie V.
Mon père n'aura donc pas appris ici-bas cette nouvelle tant attendue dans le monde entier par les catholiques fidèles à la tradition mais son décès, précisément ce jour-là, semble nous dire : "mission accomplie".
On notera aussi que le 7 juillet était en même temps le premier samedi du mois et on sait toute l'importance que revêtent les premiers samedis du mois dans le culte marial.
Enfin, pour terminer sur la date du décès de mon père et de façon un peu plus anecdotique, on remarquera que ce 7 juillet était le 7éme jour du 7éme mois de l'année 2007. Curieuse coïncidence que cette conjonction de sept, chiffre hautement symbolique et sacré que l'on retrouve si souvent dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament.
Pour revenir au présent, cet hommage me donne aussi l'occasion de dire tout l'intérêt de mes parents et tout l'attachement qu'ils avaient pour les Journées Chouannes où ils vinrent ensemble depuis au moins 1982 jusqu'en 2002, date du décès de ma mère. Depuis, mon père continua à venir sans son épouse, car au delà du chagrin immense qu'il éprouva, il lui fallait continuer le combat.
L'utile, l'indispensable oeuvre de Diffusion de la Pensée Française aura aussi permis à Daniel Raffard de Brienne de publier ses premiers écrits, dans plusieurs numéros de Lecture et tradition, avant de publier toute une série de livres sur divers sujets : la Messe, le catéchisme, l'oecuménisme, l'apologétique, l'évolutionnisme... et bien sûr le Linceul de Turin, le Saint Suaire auquel il consacra une grande partie de sa vie et de son oeuvre.
Toutes ces publications étaient destinées à constituer un appui, des outils pour aider au retour de la vraie foi. Il y à aujourd'hui et ici-même, bon nombre de ces titres encore disponibles.
Avec le temps, il restera sans doute le souvenir d'un homme d'une foi profonde et confiante, ce qui ne l'empêchait pas, bien au contraire, d'être doté d'un humour à toutes épreuves et d'une indépendance d'esprit peu commune, surtout de nos jours.
Au lieu d'enfouir son talent, comme dans la parabole de l'Evangile, il a mis son intelligence, sa culture, sa mémoire et toute son énergie au service de la foi et de l'Eglise. Il aura oeuvré jusqu'au bout de ses forces dans le souci de rester utile et d'agir pour le bien commun. En même temps, il a toujours essayé, le plus possible, de se garder des divisions et querelles qui minent la plupart des activités humaines, même les plus élevées.
Il restera aussi, pour ses proches, le souvenir d'un homme dont le détachement matériel et la générosité étaient tels qu'ils méritent d'être rappelés.
Voici l'hommage que je souhaitais lui rendre. Je vous remercie de votre attention et de bien vouloir l'inscrire dans vos intentions de prière."