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  • Jean Auguy témoigne

    Jean Auguy, directeur et fondateur de Diffusion de la Pensée française (SA. DPF, B.P. 1, 86190 Chiré-en-Montreuil) rend hommage à Daniel Raffard de Brienne dans le numéro de septembre de Lectures Françaises (même adresse), l'excellente revue mensuelle de la politique française, fondée en 1957 par Henry Coston :

    C'est avec une très grande émotion que nous avons appris, le 7 juillet dernier, l'annonce de la mort de Daniel Raffard de Brienne, à l'âge de 80 ans.

    Nous le connaissions depuis de très longues années (son premier contact avec nos services remonte à 1981). Immédiatement se sont nouées avec lui une amitié, une entente et une collaboration que rien n'a jamais fait défaillir. C'est ainsi que, dès 1983, nous avons publié son premier écrit "La nouvelle messe et la foi" qui fut suivi de huit autres textes d'apologétique pour Lecture et Tradition et d'une trentaine d'autres titres parus, selons les années, chez différents éditeurs (dont quatre aux Editions de Chiré).

    Il accepta bien volontiers de nous donner plusieurs articles pour Lecture et Tradition et fut un des rédacteurs réguliers des Cahiers de Chiré dans lesquels sa signature figure à treize reprises.

    Pendant de quart de siècle, s'est construite et développée une réelle complicité. Daniel Raffard de Brienne nous aidant de ses conseils judicieux et surtout de son raisonnement équilibré, de son bon sens et de sa sûreté de jugement nécessaire pour trier le bon grain de l'ivraie dans la multitude des voies de garages, chausse-trappes et autres pièges tendus par nos adversaires toujours prêts à nous égarer.

    Il était né le 7 janvier 1927 à Saint-Quentin. Comme il l'a dit lui-même : "Sottise ou maladresse, il ne s'est jamais placé du côté du manche, mais en face où, il est vrai, on se bouscule moins" (Cahier de Chiré n°4, 1989, p. 332).

    Sans entrer dans le détail, nous pouvons rappeler qu'il fut membre du Comité de salut public de Seine-Maritime en 1958 (il avait 31 ans) et prit fait et cause pour l'Algérie Française. Quelques années plus tard, quand se présenta la question du concile et de la messe, il n'hésita pas un instant et tomba du côté où ne penchait pas le manche...

    Il fut aussi membre du bureau et président d'honneur de Renaissance Catholique, président du CIELT (Centre International d'Etudes sur le Linceul de Turin, ce qui le conduisit à prononcer de nombreuses conférences sur le Saint-Suaire à travers la France et à l'étranger), et président de l'Association des Ecrivains Catholiques et du jury du Grand Prix Catholique de Littérature.

    "Il fut un catholique militant, un intellectuel courageux, un bon père de famille (cinq enfants, seize petits-enfants), un ami loyal, un homme cohérent dans l'accomplissement fidèle de ses devoirs" (Correspondance européenne n° CE 170, août 2007).

  • Hommage d'Alain Rostand

    Dans la revue Renaissance Catholique n°98 (août/octobre 2007), Alain Rostand rend un hommage appuyé à la mémoire de Daniel Raffard de Brienne. En voici le texte intégral.

    Daniel Raffard de Brienne (1927 - 2007)

    Frappé par deux accidents vasculaires cérébraux successifs et ne pouvant plus parler, ni lire, ni écrire, lui qui consacrait à la lecture et à l'écriture la plus grande partie de sa vie, Daniel Raffard de Brienne s'est éteint le 7 juillet dernier : le jour de la promulgation du Motu Proprio Summorum pontificum libérant la messe dite de saint Pie V pour la réhabilitation de laquelle il avait tant combattu. C'est sur ce terrain qu'il s'était fait conaître comme écrivain - et comme écrivain engagé ! - en publiant, en 1983, chez Chiré, une étude qui devait avoir un grand retentissement : Lex orandi - La nouvelle messe et la foi.

    Lorsque Renaissance Catholique fut fondée en octobre 1988, à la suite des sacres épiscopaux opérés par Mgr Lefebvre pour, rappelons-le, perpétuer la messe de saint Pie V, Daniel Raffard de Brienne se trouvait, tout naturellement pourrait-on dire, parmi les dix membres de son premier Conseil d'administration. Il y demeura jusqu'à sa mort, ayant été appelé à en assurer la présidence de 1995 à 1998 et la présidence d'honneur depuis lors. C'est dire quel fut l'attachement à notre mouvement, quoi qu'il ait pu lui en coûter par ailleurs, de cet homme à la forte personnalité marquée par une fidèlité à toute épreuve dans tous ses engagements.

    Pour avoir été une vingtaine d'années durant son compagnon, pour ne pas dire son complice, très proche tant à Renaissance Catholique qu'au Centre International d'Etudes sur le Linceul de Turin (CIELT) ou à l'Oeuvre de Saint-François de Sales, ce qui m'a le plus frappé était son souci d'agir pour le bien commun et de n'agir que dans cette perspective. Ce fut, je crois, le fil directeur de son action, comme cela ressort bien dans son livre de souvenirs Droit vers l'Azur. C'est ainsi, entre autres, qu'après avoir exercé bien des responsabilités, il accepta encore à la fin de sa vie (2003-2006) de présider l'Association des Ecrivains Catholiques de langue française et le jury du Grand prix catholique de littérature.

    Admirablement épaulé dans son foyer par son épouse Marie-Cécile qui lui avait donné cinq enfants, il mit ses talents d'écrivain et d'historien et sa grande culture (au demeurant très ouverte puisque, bien que de formation juridique et littéraire, il abordait sans peine les sujets scientifiques) mais aussi son engagement militant sans faille, au service, d'abord, de la foi de toujours : on l'a vu à propose de la messe, mais il le fit aussi avec son traité d'apologétique Il n'y à qu'un seul Dieu, qui est peut-être son ouvrage le plus accompli, et plusieurs autres écrits tels que Traductor, Traditor. Il les mit également au service de la reconnaissance de l'authenticité du Saint-Suaire dont il fut un ardent zélateur en tant que Président du CIELT par la parole (plus de deux cents conférences !) et par la plume (cinq titres publiés). Au service, toujours, de la vérité, en pourfendant la désinformation dans des domaines aussi divers que l'évolutionnisme (Pour en finir avec l'évolution), les Croisades, les origines de l'homme ou l'histoire sainte (La désinformation autour de Jésus et Marie et la Bible trahie).

    Le tout avec un courage tranquille, sans provocation ni respect humain, un humour savoureux, une générosité et un désintéressement sans limites.

    Nos prières affectueuses et reconnaissantes accompagnent ses enfants et petits-enfants.

                                                                                                                                                                                Alain Rostand

    Renaissance Catholique, 89 rue Pierre-Brossolette, 92130 Issy-les-Moulineaux

    http://www.renaissancecatholique.org

  • Une dédicace de Serge de Beketch

    Une dédicace demeure l'acte personnel d'un auteur envers son lecteur. Toutefois, le décès de Serge de Beketch me donne la triste occasion de publier la très belle dédicace qu'il m'a faite, à l'occasion de la fête de la Courtoisie, à Paris le dimanche 13 mai 2007, pour son dernier ouvrage, Le catalogue des nuisibles :

    "Pour Arnaud Raffard de Brienne qui a la chance d'avoir à domicile un autre épingleur de nuisibles, bien plus talentueux. Très amicalement" Serge de Beketch

    Ce magnifique hommage à Daniel Raffard de Brienne témoigne en même temps de la grande modestie du si talentueux écrivain-journaliste et polémiste.

    Le catalogue des nuisibles est un véritable régal qui mérite de figurer dans tous les bonnes bibliothèques.

    http://www.francecourtoise.info/radio/page.php?id=251006

  • A Dieu, Serge de Beketch

    Nous apprenons avec beaucoup de tristesse que le journaliste Serge de Beketch nous a quitté la nuit dernière, le 7 octobre, victime des suites d'une longue maladie qu'il assumait avec beaucoup de courage et de lucidité.

    Serge de Beketch s'en est donc allé rejoindre, son ami Daniel Raffard de Brienne, décédé trois mois jour pour jour auparavant, pour lequel il avait rédigé un émouvant témoignage (publié sur ce blog) dans le Libre Journal qu'il avait fondé et dirigeait. Il dirigeait aussi une émission du même nom sur Radio Courtoisie dont il était l'un des principaux animateurs.

    Journaliste de talent et fin polémiste, Serge de Beketch était de la race précieuse et rare de ceux qui, avec honneur et fidélité, défendent jusqu'au bout les causes qu'ils ont épousées, au mépris de la pseudo bienséance des carpettes, des conventions préfabriquées et bien entendu des avantages matériels de tous ordres.

    C'était, un anticonformiste, un vrai, intransigeant sur la liberté d'expression. Il fut, au sens le plus élevé, un homme libre. Et ils sont rares.

    Nous assurons son épouse Danièle, ses enfants et ses proches de nos condoléances les plus sincères.