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L'Action Catholique

36cafcefa57186032314f33323f308cb.jpgChacun connait plus ou moins la puissante Action Catholique, véritable fédération de mouvements créés par l'Eglise, sous le pontificat de Pie XI pour impliquer les laïcs dans la diffusion  de la doctrine humaniste de l'Eglise et du catholicisme social.

En dix chapitres denses, Daniel Raffard de Brienne livre, dans une plaquette éditée par Renaissance Catholique et malheureusement aujourd'hui épuisée, l'histoire et les malheureuses dérives de cette organisation, fondée sur la base de principes généreux mais qui n'évita aucun des écueils de l'époque et devint même le collecteur des erreurs les plus graves du siècle : le progressisme et le "marxisme chrétien". A ce titre, Daniel Raffard de Brienne ne craint pas d'écrire que "l'Action Catholique a accompagné et même précédé le glissement de l'Eglise".

Avant de livrer à nos lecteurs la conclusion de cette plaquette, nous citerons l'intitulé des chapitres afin de bien montrer le cheminement intellectuel qui y conduit.

1 - La doctrine des deux glaives

2 - La pratique des deux glaives

3 - Le libéralisme à la conquête de l'Eglise

4 - Saint Pie X redresse la barre

5 - L'élimination des traditionnalistes

6 - La naissance de l'Action Catholique

7 - Le développement de l'Action Catholique

8 - Pie XII et l'Action Catholique

9 - L'Action Catholique en France à partir de Pie XII

10 -  Les principes de l'Action Catholique.

Conclusion

Née d'une intention généreuse et fondée sur des principes que l'on croyait nouveaux mais qui n'étaient pas innocents, l'Action Catholique n'a pas répondu à l'attente. En appliquant les principes jusqu'à leurs pires conséquences, elle n'a pas réévangélisé le monde mais a aidé l'Eglise à se précipiter dans la crise.

On n'aurait pas dû attendre un autre résultat. Pendant plus d'un siècle, les vagues révolutionnaires avaient battu les digues de l'Eglise. Puis, à travers les brèches ouvertes, elles s'étaient infiltrées, gagnant sans cesse du terrain au point d'inonder toute l'institution. c'est alors que l'on ne trouve rien de mieux que de faire appel à elles pour corriger leurs propres effets.

On avait voulu faire de l'Action Catholique une arme révolutionnaire contre la Révolution. On avait voulu opposer la démocratie et le socialisme chrétiens à la démocratie et au socialisme antichrétiens, comme si l'antichristianisme ne venait pas justement de la démocratie et du socialisme en eux-mêmes. On avait oublié que, selon la juste remarque de Joseph de Maistre, la Contre-Révolution n'est pas une révolution contraire mais le contraire de la Révolution.

A la fois cause et conséquence, et en tout cas relais de la révolution dans l'Eglise, l'Action Catholique a contribué au triomphe de Vatican II. Pour réparer les dégâts, il ne suffira pas d'en oublier le nom qui fut, on l'a vue, synonyme d'action populaire chrétienne et donc de démocratie chrétienne, avant même Pie XI. Il faudra aussi agir en sens contraire.

C'est ainsi qu'il faudra restaurer l'autorité des évêques et des curés et regrouper les oeuvre catholiques dans les diocèses et les paroisses, en éliminant autant que nécessaire les fausses hiérarchies, même et surtout religieuses et cléricales.

Il faudra aussi rendre au sacerdoce toute sa dignité et tout le respect qui lui revient. Les vocations refleuriront lorsque le prêtre aura retrouvé son identité en redevenant l'autre Christ, le seul dispensateur des moyens spirituels, à l'exclusion d'une participation indue des laïcs à qui il laissera, sous son contrôle doctrinal et moral, la responsabilité des moyens temporels de leur propre apostolat.

"Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu".

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