Paris le 1er octobre 2013
L’Institut du Pays Libre communique :
Pourquoi le principe du repos du dimanche doit être maintenu
Il est tristement révélateur de notre effondrement culturel que dans le débat sur la fermeture des magasins le dimanche aucune grande voix de responsable politique, ni même religieux, ne se soit élevée et n’ait été médiatisée pour exprimer le sens profond et le bienfait du respect du repos hebdomadaire et en défendre le principe.
Le dimanche (étymologiquement « le jour du Seigneur ») est, rappelons-le, la célébration du 7ème jour de la création. C’est le « shabbat » des juifs observé le samedi (étymologiquement le « jour du sabbat »).
Il n’y a pas un jour semblable dans l’islam sinon que le vendredi est celui de la grande prière l’après-midi à la mosquée.
Dans le judaïsme, religion fondée notamment sur une stricte « ortho-praxis » (« droite observance »), le principe du respect du shabbat est un absolu ne tolérant des transgressions que pour des raisons de survie.
L’esprit de l’Évangile a permis plus de souplesse en vue du bien commun dans l’observation du dimanche.
En Israël, pour les juifs laïques comme pour les religieux, la loi de la nation est celle de l’imprescriptible arrêt de toutes les activités commerciales ou industrielles, sauf celles engageant la sécurité.
Dans ce pays cependant il règne encore une heureuse complémentarité de services. On peut le samedi acheter aux musulmans ou aux chrétiens (là où il y en a encore) et les chrétiens, qui là-bas observent scrupuleusement le dimanche, peuvent ce jour-là acheter aux juifs ou aux musulmans.
Quoiqu’il en soit, le respect du repos le 7ème jour selon la loi religieuse obéit simultanément à une immémoriale et bienfaisante pratique générale de respiration spirituelle et sociale qui n’interdit évidemment pas celle des permanences et des tours de service dans les activités indispensables.
Mais le principe de l’arrêt du travail le dimanche (et pour la minorité juive le samedi) doit être maintenu et appliqué et ne pas être transgressé pour des raisons mercantiles. Cela est d’ailleurs observé aussi bien au Royaume-Uni qu’en Allemagne et autres pays d’Europe non « sous-développés ».
La position des hommes politiques sur cela sera aussi, après d’autres, un critère d’appréciation électorale.
Bernard Antony