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Le dimanche 13 janvier, grande manifestation nationale contre la dénaturation du mariage
Renaissance Catholique appelle à manifester avec l’Institut Civitas le 13 janvier, à 13 h, place Pinel, Paris 13.
La crise économique et financière actuelle n’est rien au regard de la crise de civilisation, en cours, qu’aggraverait la dénaturation du mariage voulue par une poignée d’idéologues sectaires. Tout doit être mis en œuvre pour empêcher la réalisation de cette nouvelle étape de la « culture de mort ».
Le devoir de résistance
Contre ce « totalitarisme larvé » (EvangeliumVitæ, n.101) se lève une immense clameur qui, au-delà des appartenances politiques ou religieuses, rassemble tous ceux qui se reconnaissent dans le simple respect de la loi naturelle et du bon sens. Les propos du grand rabbin de France, Gilles Bernheim, ont ainsi frappé par leur pertinence et leur netteté. Divine surprise, les évêques de France, absents de l’opposition à la loi sur la dépénalisation de l’avortement en 1975, puis ayant très mollement soutenu le combat pour l’école libre en 1984, se sont, courageusement, lancés dans la bataille. C’est d’ailleurs le maillage des diocèses, des paroisses et des AFC qui assure la logistique des manifestations publiques et fournit les gros bataillons des organisateurs et des manifestants.
Le gouvernement ne s’y est pas trompé qui multiplie les agressions contre l’Église catholique et ses représentants qualifiés : audition du cardinal Vingt-Trois à l’Assemblée nationale transformée en séance du tribunal révolutionnaire avec Erwan Binet en Fouquier-Tinville de sous-préfecture, volonté de Cécile Duflot de réquisitionner les locaux prétendument vacants de l’archevêché de Paris, attaques verbales et écrites de Vincent Peillon contre l’Enseignement catholique…
Des difficultés
Malheureusement, le message clair et unique de la manifestation du 13 janvier, qui devrait être la demande de retrait du projet de loi dénaturant le mariage, est brouillé par des appels à dénoncer l’homophobie, la persistance à développer le concept d’homo-éducation, l’ostracisme contre les « intégristes » et les « fachos »… Cela crée un climat désagréable dont ont souffert de nombreux manifestants les 17 novembre et 8 décembre derniers. Les organisateurs de la manifestation du 13 janvier sont certainement animés des meilleures intentions. Peut-être ont-ils lu le père Calmel (o.p.) écrivant : « Celui qui veut dans la société civile, non seulement la justice, mais toute la justice et tout de suite, celui-là n’a pas le sens politique. » Nous craignons cependant que cette volonté de s’abstraire absolument de toute référence politique ou religieuse ne consolide une nouvelle avancée de la « culture de mort », les yeux rivés sur une chimère : obtenir la neutralité voire la bienveillance des puissances médiatiques.
Avec les responsables de plusieurs associations, nous avons demandé qu’une démarche plus identitaire sous la dénomination « Catholiques pour la famille » puisse être intégrée à la manifestation. Cela ne paraissait pas une revendication incongrue ni démesurée, surtout quand les porte-parole officiels de La Manif Pour Tous peuvent être présents ès qualité de socialiste, musulman ou homosexuel.
Cette demande a été rejetée. Nous ne sommes, bien sûr, ni « intégristes » ni « fachos ». Avec l’Église et suivant l’enseignement du Catéchisme de l’Église catholique (§ 2357 et 2358), nous ne confondons pas « les actes d’homosexualité intrinsèquement désordonnés » et les personnes homosexuelles qui doivent être accueillies avec « respect, compassion et délicatesse ». Nous prenons acte de ce que ce discours est insupportable pour les organisateurs de La Manif Pour Tous, partisans effrénés de la lutte, piégée, contre l’homophobie.
Tous présents
Renaissance Catholique appelle donc tous ses adhérents et sympathisants à s’associer à la manifestation initiée par l’Institut Civitas le dimanche 13 janvier, à 13 heures, à partir de la place Pinel, Paris 13 (M° Nationale).
Ainsi les participants ne seront-ils astreints ni au dress code ni aux chars de la techno-parade et n’auront-ils pas à applaudir des kiss-in homosexuels. Ainsi, aussi, la principale porte-parole de La Manif Pour Tous pourra-t-elle expliquer sans peine qu’elle n’a rien à voir avec ces manifestants, effectivement exclus de la « Manif pas tout-à-fait pour tous », et son plan médiatique en sortira-t-il renforcé. Seule victime identifiée : l’unité de l’opposition et en particulier l’unité catholique. Ce sera pour la prochaine bataille…